Boris Vian, l’Amour Amore d’après Boris Vian
Résidence de création : Les Scènes du Nord-Alsace d’octobre 2000 à avril 2001
« Personnellement, je ne sais pas du tout ce qui est beau, mais je sais ce que j’aime et je trouve ça amplement suffisant. »
Boris Vian
En 2001, Théâtre Lumière fête ses 10 ans et, qui plus est, en très bonne compagnie. Nous débuterons ce millénaire avec Boris Vian, dit Vernon Sullivan ou Bison Ravi. En effet, nous avons voulu passer ce cap dans un esprit festif, ludique, pétillant, musical, enjoué, sincère et profond, en nous immergeant au coeur de l’oeuvre de Monsieur Boris Vian, artiste, poète, musicien et auteur génial et inclassable.
Plus qu’un simple écrivain, il est l’incarnation de la liberté, de la fantaisie et de l’intelligence, une sorte de rebelle de l’âme. Par sa sensibilité, son originalité, et son exploration au plus profond des êtres, il s’inscrit au plus juste du projet artistique de la Compagnie, engagé il y a maintenant 10 ans.
L’Amour Amore met en scène les personnages-clefs de son roman culte « L’Ecume des jours ».
Les deux thématiques majeures développées dans le montage des textes qui est proposé sont l’Amour (Vian dans son rapport aux femmes) et la Mort (Vian se savait condamné, d’où son urgence à vivre et à aimer). Ce spectacle nous fait voyager à l’intérieur d’une mosaïque de sentiments où les différents personnages, à travers les textes et les chansons de Vian, ne cesseront de partager, de vibrer et de s’aimer. Bref, de vivre intensément, de survivre en quelque sorte à leur propre existence, en nous parlant du plus secret et du plus intime : l’Amour, la Mort.
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Mise en scène Chantal Richard |
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(…) Un mélange détonant de textes, de musique et de poésie qui a séduit le public par son originalité et sa sensibilité. Les spectateurs, déconcertés, étaient ravis de cette adaptation de l’oeuvre.
L’ALSACE, le 02 avril 2001
Jouant à guichets fermés devant une salle archi-comble, les comédiens et musiciens de Théâtre Lumière viennent de réaliser un travail tout à fait exceptionnel sur la vie et l’oeuvre de Boris Vian, un « contemporain exemplaire ». (…) Christophe Feltz, habité par le sujet, porte sur ses épaules le destin de Colin, le plus complexe, le plus nuancé et le plus tourmenté de ces personnages. Laure Werckmann, sensible, fragile, est une Chloé bouleversante.(…) Théâtre Lumière renoue avec la tradition des « mystères » du moyen âge. Et par un étrange paradoxe, ce mystère dédié à l’amour humain, trop humain, dépasse le destin de nos jeunes gens si fatalement « englués dans le vécu » pour devenir la plus fascinante des paraboles.
DNA, C.G, le 21 janvier 2001
Je crois que le théâtre clasique a fait son temps. Il faut inventer de nouvelles formes, surprendre le spectateur (…). L’imaginaire et la liberté de Vian permettent cette démarche (…). J’ai veillé à la cohérence du propos. Je suis convaincu qu’on peut être profond sans être ennuyeux, et mêler dans cet esprit chanson et vrais moments de théâtre. Christophe Feltz
DNA, Philippe Schwab, le 31 mars 2002