Chacun son problème d’après Harold Pinter

Création en coproduction avec l’Illiade à Illkirch du 05 au 09 mars 2013 à 20h30 et le 10 mars 2013 à 17h

Le 06 avril 2013 à 20h30
A la Salle Braun de Metz

Le 13 avril 2013 à 20h30
Au Moulin 9 de Niederbronn

Du 21 au 25 mai 2013 à 20h30
Au Taps Gare de Strasbourg

 

« UN THÉÂTRE POLITIQUE ET SOCIAL »

Harold Pinter (né en 1930 et mort à Londres en 2008), acteur, auteur, écrivain, scénariste, prix Nobel de littérature en 2005, prix Europe pour le théâtre en 2006 et Chevalier de la Légion d’Honneur en 2007, fait partie des grandes plumes « classiques modernes » de la littérature et du théâtre du XXe siècle. Proche du théâtre de l’absurde de Samuel Beckett, dont il sera très ami, il fait partie, au milieu des années 50, de la génération des « Jeunes gens en colère », comme ses collègues auteurs dramatiques et romanciers britanniques, tels que John Osborne ou encore Edward Bond.
Harold Pinter, très marqué par les souffrances de la Seconde Guerre mondiale, « l’expérience des bombardements ne m’a jamais lâché », sympathisant du parti politique de gauche britannique « Respect The Unity Coalition » et fervent militant de l’arrêt des violences militaires au Kosovo, à Cuba, en Turquie, en Palestine, en Afghanistan et en Irak, propose dans ses écrits et pièces de théâtre, une vision politique, sociale et humaniste de la société.
C’est ce regard « politique » aiguisé sur le monde et la réalité sociale difficile des pays occidentaux avec tous les ravages humains d’un capitalisme forcené, que nous voulons mettre en avant et en lumière dans notre projet de création théâtrale.

Pour ce faire, nous avons choisi dans l’œuvre de Pinter des pièces courtes, en un acte, souvent teintées d’humour acerbe et cynique, et rarement jouées : « Crise à l’usine », « Chacun son problème », « Le jour et la nuit », « Arrêt facultatif », « Voilà tout », « Le dernier à partir », « Victoria Station », « Précisément », « Le nouvel ordre mondial », « Football américain»…

Toutes ces pièces, traitants de cas isolés pathétiques, nous parlent d’une société déshumanisée et égoïste, d’un monde désemparé et d’une terrible réalité sociale contemporaine qui prend sa source dans les rapports hiérarchiques de pouvoir, générés par tous les abus de la finance, du monde du travail et de la communication. Pinter nous donne à voir et à entendre la vulgarité quasi pornographique d’une civilisation prête à tout pour augmenter ses profits et ses plaisirs au détriment des plus déshérités de notre système économique occidental.

L’actualité immédiate et criante de toutes ces thématiques développées au travers de ces différents textes, fait naître un sentiment d’urgence artistique et théâtrale à faire entendre aujourd’hui et maintenant ces savoureux, humoristiques et caustiques dialogues de Harold Pinter.

Chantal Richard, Christophe Feltz, metteurs en scène, février 2012.

Mise en scène Chantal Richard, Christophe Feltz
Lumière et scénographie Daniel Knipper
Musique Francesco Rees
Jeu Anne-Laure Hagenmuller, Christophe Feltz
Costumes Rita Tataï
Régie son Léa Kreutzer
Habillage vidéo Patrick Koestel
Photos Cécile Baret