Conte de fées de Boris Vian

Festival d’Avignon 2002, au Théâtre du Balcon

Du merveilleux, de la poésie et de la dérision.
Cette création mondiale met en lumière un texte inédit et étonnant de Boris Vian.
Edité seulement en 1997 aux éditions Pauvert et écrit en 1943 (Boris Vian avait alors 23 ans) afin de distraire et d’amuser Michelle, sa première femme, il représente une nouveauté littéraire dans l’oeuvre immense et éblouissante du Prince de Saint-Germain.
Dans un univers de marins d’eau douce, nos chercheurs de trésors croisent le fer avec toute une galerie de personnages aussi détonants que hauts en couleur :
Des trolls et une trolesse, des fées et des vieilles sorcières, des sirènes et des chinois et des oursins et des huîtres galopant après les perles…
La narration est enrichie d’une importante présence musicale en direct sur le plateau (claviers, percussions, contrebasse).
Précurseur de son oeuvre à venir, ce conte est à l’image de la richesse et de la profondeur de son auteur : drôle, original, pétillant et surprenant.
Théâtre Lumière est la première compagnie au monde à s’être emparée théâtralement de ce texte inédit de Boris Vian.
Ce travail dramaturgique s’est réalisé avec le soutien de la Fondation Vian et d’Ursula Vian Kübler, seconde femme de Boris Vian.

Mise en scène, jeu Christophe FeltzLiberation 2002
Co-mise en scène, lumière, scénographie Daniel Knipper
Musique Olivier Fuchs
Claviers Francesco Rees
Contrebasse Jeremy Lirola
Costumes Jean Duntz
Régie son Jérôme Lang

« Il était une fois un prince beau comme le jour. Il vivait entre son chien et son cheval, à l’orée d’un bois, dans un château aux murs gris et au toit mauve. Une nuit qu’il passait à flâner dans son parc, alors que la lune, sa douce et souriante compagne caressait d’un tendre regard les sommets des grands arbres agités par une brise tiède et embaumée, il se prit à penser que la vie est bien amère quand il n’y a pas de sucre au fond. Une grande résolution s’empara de son coeur : Partir à la recherche de ce sucre si rare et si précieux (…). »
 » C’était une très belle île. Y avait des palmiers partout, des singes sur les palmiers, des puces sur les singes, et un vieux volcan plein d’eau. La grève était de sable fin et des huîtres galopaient à perte de vue. Elles cherchaient des perles ! En effet, personne ne se demande jamais où les huîtres prennent leurs perles : c’était l’explication. Les perles avaient beau se cacher, les huîtres étaient entraînées et couraient plus vite qu’elles (…). »

 » (…) Très belle mise en scène et brillante interprétation pour ce texte inédit de Boris Vian, à l’ironie décalée, en création mondiale ici au Festival d’Avignon 2002. Une parodie de conte de fées très réussie. Bravo. (…) A voir absolument pour tout public adultes et grands enfants. »
FRANCE CULTURE, chronique de David Jisse, le 07 juillet 2002

 » (…) Une réalisation dont la simplicité n’exclut pas la rigueur. C’est rare. Chaque jeu de lumière, chaque note de musique apportent aux mots. Un conteur souligne avec gourmandise chaque dérive maniaque des mots. Les deux musiciens ne se contentent de vraies répliques mais jouent, eux aussi, de leurs corps. (…) Un moment rare où intelligence et détente se mêlent. »
LA MARSEILLAISE, Claude Hennequin, le 20 juillet 2002

 » (…) Christophe Feltz, Francesco Rees et Jérémy Lirola sont les narrateurs de ce conte merveilleux – édité en 1997 seulement – où la poésie débridée de Boris Vian le dispute à l’humour, les jeux de mots à la musique d’une contrebasse et d’un clavier. Entre petits et grands, les moyennes personnes que nous sommes se régalent de ce voyage intelligent et pétillant. »
LA PROVENCE, Nedjma Van Egmond, le 25 juillet 2002

 » Un décor épuré, représentant un espace de jeux et de rêves. Entre un grenier plein de mystères et le pont avant d’un voilier. Blanc. Invitation au voyage dans l’univers onirique de Vian (…) Un texte habilement mis en vie, en espace et en musique par le Théâtre Lumière. Surtout que l’essentiel a été préservé. La magie du texte opère sur scène, et c’est un pur délice. »
LE DAUPHINE LIBERE, K.P, le 27 juillet 2002