TAPS Gare de Strasbourg du 13 au 21 mai 2005 et le 27 septembre 2005 au Théâtre d’Epinal

David Mamet, fils spirituel de Tennessee Williams, a écrit plus de trente pièces qui sont jouées
dans le monde entier. Le cinéma lui doit les scénarios des « Incorruptibles » de Brian de Palma,
de « American Buffalo » avec Dustin Hoffmann, de « Hoffa » de Danny DeVito et de
« Hannibal » de Ridley Scott.

Le rideau s’ouvre sur un théâtre et ses coulisses. Deux acteurs se croisent, jouent ensemble,
s’admirent et se jalousent.
John, brillant jeune premier, a soif d’apprendre, de connaître, de brûler les planches. Robert,
acteur chevronné, en fin de carrière, tente de lui transmettre son savoir et l’indicible de son art.
John admire Robert et Robert fascine John.
Imperceptiblement, ce rapport bascule et s’inverse…Leur relation tendre, profonde, filiale,
mais aussi mouvementée et sans concession, nous parle de la passion du théâtre et de la vie qui
se fait et se défait. Avec humour, lucidité et tendresse, David Mamet raconte le balancier du temps, les étapes de la vie, le passage du témoin.

Mise en scène et scénographie Christophe Feltz, André Pomarat, Daniel Knipper Lumière Daniel Knipper Jeu Christophe Feltz, André Pomarat Musique et univers sonore Francesco Rees Costumes Rita Tataï Régie plateau Léa Kreutzer Photos Raoul Gilibert « Une Vie de Théâtre » par David Mamet « Le plus remarquable, au théâtre, c’est l’art de réinventer le vie.  L’acteur se signale par sa capacité à créer sur l’instant, librement. Une vie de théâtre n’a pas besoin d’être analogue à la vie. Elle est la vie. Ma pièce Une Vie de Théâtre est une comédie sur cette vie-là. C’est une tentative pour approcher avec amour un art et une institution que nous aimons : le théâtre et ceux qui le font, hommes et femmes, éphémères et robustes, que nous avons élus pour partager nos rêves sur scène. »

« La Compagnie Théâtre Lumière rend hommage, à Strasbourg, à l’originale passion théâtrale d’André Pomarat qui s’expose dans « Une vie de théâtre » de David Mamet.
C’est un joli défi, à bien des égards émouvant, que relève là, à 75 ans, André Pomarat.
Et c’est une belle idée de Théâtre Lumière, que d’embarquer ainsi Pomarat dans la fragile aventure de cette pièce à la fois insolite et lumineuse : la conversation, sur scène et en coulisses, de deux acteurs dont tout, dans la pièce de David Mamet, suggère qu’ils sont là, en quelques semaines, en quelques saisons, passant d’un spectacle à un autre –élisabéthain, tchekhovien, contemporain…, en train de se passer aussi d’une génération à l’autre le témoin d’un art et d’une institution remarquable – le théâtre.
Pomarat donc, l’ancien, que des talents autant que des mystères d’une vie d’acteur n’ignore plus rien, à sa façon, mais que solitude et silence guettent désormais ; et l’autre, le jeune, qui de ces talents et de ces mystères a tout à approfondir encore…L’un s’efface pendant que l’autre peut-être grandit…

Le théâtre, la vie, l’un par l’autre transcendés…suscitent émotion et plaisir incomparables. Et tout est là, bouleversé. »

DNA, le 17 mai 2005, Antoine Wicker