La Ménagerie de Verre de Tennessee Williams

Création en coproduction avec le Théâtre Pôle Sud de Strasbourg du 02 au 10 novembre 1995

Tom a pendant dix ans, parcouru les mers. Comme son père, employé du téléphone, il est tombé amoureux des « longues distances ». Partout, Tom est poursuivi par le souvenir de sa soeur Laura, et Tom nous le raconte : Laura était handicapée et sa mère Amanda se démenait pour lui trouver, à défaut d’un travail, un mari.
Tom leur a présenté Jim. Jim !
Celui dont Laura avait toujours rêvé. Jim et Laura s’approchent, se reconnaissent, se rencontrent et soudain le rêve s’évanouit après un baiser. Jim est fiancé, Jim n’est pas libre et Laura s’efface puis disparaît. Laura est donc perdue, perdue pour toujours.
« La Ménagerie de Verre » de Tennessee Williams est une tragédie qui se noue entre des personnes qui se veulent du bien.

La scène a beau être pour moi le lieu de la vérité, seules les énigmes suscitent mon envie de théâtre. La vérité que Tom nous promet dès les premiers mots de la pièce est relative aux êtres, bien plus qu’au sens. Laura vit aux frontières de l’enfance, du rêve et de la folie, dans un monde qui nous est inaccessible. Que l’on fuit comme Tom, ou que l’on reste comme la mère, Laura est un être auprès duquel nous mesurons notre impuissance.
Dans notre humanité désemparée, posez la question : « A choisir, préfères-tu aimer ou être aimer ? », Laura est une de ces perles rares qui répondent sans calcul : AIMER.
Philippe Lebas, septembre 1995

Mise en scène Philippe Lebas
Jeu Yvette Stahl, Laure Werckmann, Christophe Feltz, Daniel Mellier
Lumière, Régie Générale Jean-Charles Herrmann
Scénographie, Décor Manuel Gironès
Costumes Sabine Siegwalt
Accessoires Catherine Lubrano
Musique, son Pascal Holtzer
Régie Plateau Anne Grenaudier
Photo Joëlle Wust

 » La Ménagerie de Verre balance entre la nostalgie et la douleur, et ce mouvement-là, très explicitement sentimental, est précisément saisi par la mise en scène de Philippe Lebas, par la scénographie de Manuel Gironès, intelligemment relayée aux costumes et lumières par Sabine Siegwalt et Jean-Charles Herrmann (…). »
DNA, Antoine Wicker, novembre 1995

 » (…) Un éclairage minimal et des violons langoureux illustrent la quête d’une cellule familiale en pleine décomposition. Et, cerise sur le gâteau, cette nécessaire distance de l’humour qui rend supportable l’insupportable. (…) C’est là tout le mérite et toute l’intelligence de la mise en scène de Philippe Lebas qui aura touché du doigt le génie inimitable de Tennessee Williams. »
L’ALSACE, le 10 février 1996