Abel et Bela de Robert Pinget
Création en coproduction avec le Théâtre Jeune Public de Strasbourg (CDN) du 14 au 28 juin 1997
Festival d’Avignon 1998, à l’Espace Saint-Bénézet (Programmation du Théâtre du Balcon)
Qu’est-ce que le théâtre ?
C’est par cette question que commence le texte de Pinget.
Ce texte très vif et intelligent traite avec humour et distance de l’existence théâtrale. Il nous parle de sa difficile fabrication et de sa signification complexe, mais aussi essentielle et profonde.
Ce texte nous parle également d’une humanité déshéritée, d’êtres déshumanisés en perte complète d’identité.
Qui sommes-nous ? Qui sommes-nous aujourd’hui ? En quoi nous transformons-nous ?
Comment sauver le Monde ?
Avec de l’âme, du sentiment, de l’intelligence, du psychisme, du respect de l’autre. Donc avec du Théâtre, avec le Théâtre, lieu privilégié d’humanité, de questions, de recherche, d’âme, d’humour et d’amour.
Abel et Bela cherchent à mettre en mots, à remettre en mots le Monde, parce que le Monde est perdu et qu’il faut, de manière vitale, le réinventer, le refabriquer !
« Je fais table rase, je repars de zéro, je descends en moi-même et je trouve quoi ?
Peur de mourir, regret du passé, horreur du vulgaire ! »
L’univers de Robert Pinget est fascinant. Il est caustique, drôle, acerbe, iconoclaste et essentiel.
Christophe Feltz / Février 1997
Mise en scène Jean-Vincent Lombard
Jeu Christophe Feltz, Philippe Lebas
Assistanat Costumes Didier Klein
Lumière et Régie Jean-Charles Herrmann, Daniel Knipper
Musique Ismaïl Safwan
Photo Olivier Roller
Collaboration artistique et administrative Christopher Reynolds
« (…) Un duo de clowns que leur dérisoire quête de théâtre finit par renvoyer au désastre de leur existence même, et qui cousinent ainsi avec les anti-héros de Beckett ou Pirandello : Robert Pinget y met à l’épreuve de la scène quelques situations qui interrogent le ressort même de la création littéraire et dramatique. Avec une maîtrise consommée, une causticité affirmée (…). »
DNA, Antoine Wicker, juin 1997
« Christophe Feltz et Philippe Lebas, aux jeux tendus, fort bien accordés, excellent à révéler la clownerie aigre qui fait le fond du débat et qui accuse la parenté entre Pinget et son ami Beckett.
La qualité de leur interprétation, tient à leur capacité à inverser progressivement le comique en tension dramatique, jusqu’au désarroi. »
L’HUMANITE, Siméon, le 31 juillet 1998
« D’abord, quelques chiffres, concrets, froids, mais évocateurs, « Abel et Bela » de Robert Pinget, par la Compagnie Théâtre Lumière », a, pour l’heure, attiré près de 800 festivaliers.
Avec une moyenne de 50 spectateurs par soir, c’est le meilleur score de l’espace St-Bénézet. Une quarantaine de diffuseurs sont intéressés par la pièce, trois représentants de scènes nationales se sont manifestés pendant le festival… »
LA PROVENCE, Cécile Bidault, le 25 juillet 1998
« Tantôt drame comique, tantôt farce tragique, le spectacle est inclassable. C’est ce qui fait tout son charme, et son succès. Le talent des comédiens réside en ce qu’ils parviennent à nous émouvoir, et à nous faire réfléchir. »
DAUPHINE LIBERE, Rebecca Seghers, le 27 juillet 1998